ISSN : 2266-6060

Rééducation


Paris, décembre 2024.

Dans la salle de rééducation, un grand tableau se distingue derrière les équipements et les piles d’accessoires. De l’écrit, et pas que des compteurs sur les machines ! La kinésithérapeute inscrit au fur et à mesure de la séance le programme qu’elle établit à partir des observations des progrès constatés depuis notre précédente rencontre. Elle me montre les exercices en expliquant les segments de mon corps convoqués, me fait faire en m’observant à voix haute et en m’interrogeant sur la douleur, puis rédige en précisant sa notation (J pour jambe) et les choix de qualification. Avant de quitter son cabinet, elle me demande de photographier le tableau pour refaire ces mouvements chez moi. De son côté, elle enregistre la version finale dans mon dossier pour garder une trace de notre travail et externaliser sa mémoire en vue de notre prochain rendez-vous.
Cette kinésithérapie par l’écrit sur un tableau connecté produit deux effets notables. Premièrement, comme dans d’autres exercices au tableau (connecté ou non), l’externalisation de son raisonnement facilite la collaboration en me rendant plus active dans le soin. Deuxièmement, les inscriptions mises en série dans le dossier patient et dans mon téléphone matérialisent mes progrès et, à l’inverse du compteur qui actualise la douleur, participent à me donner meilleur moral.



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