Conduis-moi…

Sur l’autoroute, octobre 2012.

Pour un prix équivalent, l’achat d’une voiture va de pair avec une série d’options personnalisables dédiées à la sécurité, au confort, et même à l’habitat, durant les trajets. De ce point de vue, une voiture équivaut à un rêve, avec la liberté de mouvement pour horizon principal. En revanche, conduire une voiture consiste à respecter un ensemble de règles inscrites dans le code de la route. Bien que l’on suppose que les conducteurs connaissent ces règles, différentes technologies sont placées le long des routes pour actualiser ce droit de plusieurs manières. Dédiés à la fluidité du trafic et à la sécurité, les marquages au sol attribuent des places et des voies particulières aux différentes entités (voitures, camions, vélos…). De façon complémentaire, les panneaux de signalisation affichent des instructions situées afin que les conducteurs adaptent leur vitesse, anticipent un virage dangereux, ou fassent attention aux piétons. Le rêve de liberté tant attendu s’amoindrit considérablement…
Avec l’apparition des panneaux électroniques sur les autoroutes, le jeu de règles n’est pas seulement rappelé régulièrement au fil des déplacements. Au contraire, il érigé au rang de formation continue associée à d’autres domaines. Affichant “Au volant, jamais d’alcool ni de drogues”, celui-ci est particulièrement intéressant. Il souligne le fait que conduire une voiture implique un niveau d’attention et de vigilance élevé. Simultanément, et incidemment, il ouvre une nouvelle possibilité pour la conduite automobile. Bien entendu, les passagers, et même les travailleurs des autoroutes, ne sont pas astreints aux mêmes règles et responsabilités que les conducteurs. Mais, selon l’information affichée sur ce panneau, ils sont également autorisés à contourner d’autres règles. Ainsi le rêve persiste-t-il, par un petit déplacement : interdits au volant, l’alcool et les drogues peuvent être consommés sans danger dans toutes les autres situations.