Contribution

Paris, février 2010.

Qui est l’auteur d’une œuvre cinématographique ? Qui réalise un accessoire vestimentaire ? Qui participe à l’écriture d’un programme informatique ? Qui contribue à un article scientifique ? On estime important, voire indispensable, de pouvoir attribuer les actions respectives de chacun des participants à la fabrique d’un produit culturel. Ce geste, devenu un simple réflexe allant de soi, puise ses sources dans la redéfinition de l’auteur au cours du XVIe siècle, qui magnifie le génie créateur et le protège par un droit particulier.
Avec le développement du management par la qualité, les productions industrielles pratiquent désormais cette forme d’attribution. Chaque opérateur est tenu d’alimenter, par des actes d’écriture, le système d’évaluation de sa propre activité. Ici, non seulement l’information produite renseigne sur les principales instances investies dans la transformation de cette station de métro, mais elle est aussi affichée publiquement, attachée au lieu même qui fait l’objet des interventions.
Un tel processus d’affichage donne l’occasion à l’équipe de Scriptopolis de rendre hommage à un contributeur singulier. Tout en respectant notre politique de publication excluant la signature individuelle des posts, nous remercions Didier Torny qui, outre sa vigilance régulière sur notre maniement de l’anglais, a bien voulu prendre les clés durant l’été et faire une contribution hebdomadaire.