Dernière demeure : squatters étrangers ?
Notre invitée : Florence Paterson
Rome, novembre 2017.
Cimitero Acattolico. Aucun doute que la sérénité de l’endroit et la belle lumière du soleil filtrant à travers la végétation en fassent une dernière demeure bien désirable. Ce cimetière “non-catholique” situé près de la Porta San Paolo, dont la mention figure dans la plupart des guides touristiques, abrite les tombes de personnages connus et moins connus nés de part le monde. À l’entrée, un panneau prévient : vous n’avez pas le droit de venir y répandre des cendres mortuaires ! L’idée que l’administration d’un cimetière puisse se saisir d’un problème de squatters ne m’était jamais venue. Et la pratique devait être suffisamment récurrente pour valoir l’affichage du panneau, qu’aucun visiteur ne peut manquer de lire. Des âmes anonymes, connues de leurs seuls proches, hantent ainsi ces allées ? L’avertissement rédigé en anglais avant l’italien, menaçant (sans grand détail) ceux qui seraient pris sur le fait, me laisse penser que le panneau est placé là d’abord à l’adresse des étrangers. Un problème de squatters étrangers donc ? À moins que ce soit parce que l’endroit est aussi appelé Cimitero degli Inglesi ? Ou s’agit-il de l’ajout d’une part de mystère ?