Dessine moi une recherche
Paris, septembre 2011.
Je ne me souviens pas des dessins que je faisais à son âge. Je ne crois pas que j’ai jamais dessiné des technologies. Des télé, des radios, des téléphones ? Peut-être. J’en doute. J’ai été vraiment surpris en découvrant ce dessin qu’elle a fait pour son frère, mais je n’ai pas su immédiatement ce qui me frappait. Peut-être la manière dont la feuille elle-même, pliée, était censée représenter un ordinateur. Mais aussi cette idée qui semble traverser l’image : j’aurais pu dessiner un volcan, mais nous sommes au XXIème siècle, je t’offre quatre possibilités. Je t’offre les résultats d’une recherche.
Une chose est sure, je suis rassuré par ce dessin, d’une certain manière. On pourrait être effrayé de trouver le nom (même mal orthographié) d’une énorme multinationale dans la production d’une petite fille, si omniprésente qu’elle contamine l’imagination des enfants. Mais on peut aussi voir le bon côté de la chose : au moins Google est présenté ici comme opérateur de la recherche. Je crois que j’aurais été plus inquiet de ne voir aucun nom pour encadrer les résultats, ou un gros « Internet ». À tout prendre je préfère Google lorsque c’est une marque bien visible, identifiable, plutôt qu’une infrastructure invisible.