Écologie de l’écriture

La Rochelle, décembre 2017.

Un crayon, une feuille, et tout devient possible. Des intuitions peuvent être rapidement jetées, noir sur blanc, au détour d’une conversation. Des activités quotidiennes prennent une consistance légèrement différente : transcrites en listes, les choses à faire deviennent un peu plus palpables les unes par rapport aux autres. Des envies s’esquissent et se transforment parfois en d’ambitieux projets qui se déploient ensuite en tableaux ou en plans. Du simple griffonnage à l’esquisse élaborée, c’est toute la game des dessins qui s’ouvre avec un crayon en main. Un p’tit mot, un poème, ou le premier jet d’un manuscrit, la multiplicité des textes est elle aussi potentiellement contenue dans un crayon. De premiers balbutiements deviennent des idées florissantes, voire un coup de génie. Attention toutefois de ne pas tailler le crayon jusqu’au bout. Si il est doté de toutes ces qualités scripturales, il possède également un pouvoir inédit de transformation : devenir le germe d’une plante qui produira de quoi savourer du regard et de boire les paroles qui accompagnent les inscriptions couchées sur le papier.