Formule
Paris, mars 2016.
Sur un fond monocolore se détachent les lettres, chiffres et symboles mathématiques. Tout le long du quai se déploient des formules alambiquées. Hiéroglyphes modernes qu’on ne peut littéralement pas lire et encore moins comprendre, elles arrêtent le regard des voyageurs pressés par leur mystérieuse beauté.
Plus tard, on résoudra ce mystère : exposition artistique à visée pédagogique dans le cadre de la COP 21, ces formules sont au coeur du premier modèle général du climat.
Mais leur contemplation directe nous rappelle soudain combien nos espaces urbains sont habituellement colonisés par la laideur commerciale de publicités criardes. Si elles ne changeront sans doute pas le climat à l’échelle planétaire, ces affiches modifient localement l’environnement.