Décalquer
Marseille, février 2023
L’art de l’écriture passe moins par la reconnaissance des formes que par la capacité à les reproduire, trait à trait, avec un stylo, un crayon ou un pinceau. Avant d’atteindre la virtuosité de la calligraphie japonaise, il faut commencer plus simplement par reproduire les maigres fragments de notre alphabet occidental. Et pour cela, rien de mieux que de suivre des traits apparents, sans passer par la recopie à distance qui demande une coordination oeil-main très avancée.
Si le post-it a été commercialisé pour ses qualités d’adhésivité si particulières, c’est sa translucidité qui est ici exploitée. La limite des lettres blanches sur fond bleu – couleurs évoquant le drapeau hellene, est bien visible à travers la surface orangée du papier. Il faut alors tenir le stylo assez fermement pour tracer des traits bleus et finir par dessiner des lettres qui deviennent familières. Une fois l’oeuvre achevée vient une seule question de son autrice : que veulent dire toutes ces lettres ? Après l’écriture viendra la lecture compréhensive.