Frottement

Paris, mai 2015.

La « machine à café » est aujourd’hui un dispositif mondialisé : espaces de travail et espaces publics regorgent de ces engins qui produisent du « café », du « thé » et du « cacao » à partir de substances non identifiées et d’eau chaude. C’est une véritable boîte noire : nul ne sait vraiment quel est le système économique entre le fournisseur qui met à disposition cet engin et l’entreprise ou la municipalité qui l’accueille ; nul ne veut vraiment découvrir à partir de quoi les boissons fumantes sont faites.
Mais son système de paiement demeure également mystérieux : pourquoi certaines pièces semblent systématiquement refusées alors que d’autres sont acceptées ? Parce que la machine n’a plus de monnaie, parce que les pièces sont fausses ? En ce matin, pas très réveillé, le scriptopolien se voit offrir une réponse : pour que les pièces soient acceptées, il suffit de les frotter contre la machine, dans une zone jaune définie par cette grosse flèche noire.
S’agit-il de magnétisme ? En quoi est faite cette zone propre à rendre les pièces efficientes ? Parfois, il faut garder les mystères intacts et, plutôt que d’ouvrir la boîte noire, rester en surface.