Horizontal/Vertical
Tout a commencé par des panneaux verticaux : partout dans la rue des interdictions de stationner accompagnées d’un décret reproduit en petits caractères à peine déchiffrables, mais la rue serait interdite pendant des semaines du côté pair. Et puis les lignes horizontales vertes et rouges sont apparues sur le sol, accompagnés de lettres et chiffres difficilement compréhensibles au profane, faisant disparaître ces premiers panneaux.
Jusqu’au jour où les petits engins de chantier sont apparus, accompagnés d’humains traçant de nouveaux signes d’interdiction au sol pendant que de nouveaux décrets, plus précis, étaient accrochés sur les petites barrières verticales accompagnant les travaux. Si la peinture au sol est bien visible pour les riveraines en hauteur, c’est loin d’être le cas pour les conducteurs. Aussi le dernier signe d’interdiction, non écrit, est bien plus massif : les gravats extraits des excavations nécessaires au remplacement des tuyaux sont mis en sac et recyclés comme obstacles matériels au stationnement, au fur et à mesure que les véhicules quittent leurs places. Horizontaux ET verticaux, parfaitement ajustés à l’espace réservé au chantier… à moins bien sûr que les scooters, trottinettes et vélos électrique ne se mettent à en coloniser les interstices.