Impression
– Orly. Avril 2009 –
Les passagers sont prêts à embarquer. Ils se positionnent stratégiquement face au comptoir, de manière à être les mieux placés dans la file d’attente. L’appel des passagers n’a pas encore commencé. Il ne pourra débuter qu’après quelques préparatifs accomplis par l’hôtesse qui arrive. Elle communique avec l’équipage à l’aide d’un talkie-walkie pour s’assurer que le nettoyage de la cabine est bien terminé et qu’elle peut lancer l’embarquement. Une ultime opération est encore nécessaire : imprimer la liste des passagers.
À l’heure des réservations en ligne et des billets électroniques, cette opération peut étonner les clients. Mais l’avènement des transactions électroniques n’a pas supprimé l’importance de certaines traces en papier, bien au contraire. Le listing reste crucial pour pointer les personnes à l’embarquement, aussi bien celles qui ont un billet cartonné que celles qui ont un billet électronique imprimé sur une feuille A4, et pour vérifier que toutes sont bien dans l’avion au moment du comptage des passagers.
L’impression du listing donc. Rien de plus simple… À part lorsque le rouleau de papier est terminé. Plusieurs manipulations doivent être effectuées pour l’enlever et en mettre un nouveau, tout en prenant garde de ne pas jeter une pièce indispensable au bon fonctionnement de l’imprimante. Car ici, comme pour tout dispositif d’inscription, l’intégrité de l’instrument est garantie par l’agencement particulier de différentes unités élémentaires. Certaines font partie des consommables et entrent en scène lors des interventions d’entretien ou de maintenance. D’autres, bien qu’amovibles, sont durablement attachées à l’instrument, tel ce petit axe en bois qui prend place dans une machine faite d’une carapace en plastique et de quelques composants électroniques. Étrange assemblage de matériaux qui contribuent pourtant à imprimer quotidiennement des écrits pour s’envoler.