ISSN : 2266-6060

La grève, ou presque

greve

Montréal, mars 2014.

Les manifestations et les grèves sont aussi faites d’écrits. Banderoles, panneaux, tracts. Si vous avez quelque chose à dire lorsque vous êtes dans la rue, ou devant une usine, vous avez tout intérêt à l’écrire quelque part. Histoire d’être sûr que les mots vont durer et rester à vos côtés. Pour que vous puissiez littéralement les porter, les brandir. Qui plus est, ils se multiplieront probablement et survivront à l’instant, reproduits dans les pages des journaux, sur les écrans de télévisions et d’ordinateurs.
Les écrits sont si forts qu’il arrive qu’ils soient au cœur même des protestations, voire deviennent leur uniques moyens. Cela fait un an-et-demi que ces agents de sécurité luttent pour leurs droits. Les accords collectifs sont toujours bloqués. Mais les grèves sont rares ici et ils n’ont pas arrêté de travailler. Aucun usager des transports n’a été gêné, personne n’a été « pris en otage ». En revanche, alors que les uniformes ont été transformés en messagers de leurs revendications, nous sommes tous devenus des témoins de la lutte. Et supports potentiels.



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