Laboratoire
Madère, septembre 2014.
L’île était belle, arrière-base subtropicale d’un pays européen autrefois colonisateur, où les fruits profitaient des terres volcaniques et les plantes de l’eau toujours abondante descendant des montagnes. Au milieu de la capitale, se trouvait un beau jardin près d’une église, rempli de fleurs aux couleurs exubérantes et de chats profitant de l’ombre des palmiers.
Vers le fond du jardin, une sorte d’abri ouvert où des centaines de plantes en pot sont méticuleusement posées les unes à côté des autres. En s’approchant, sur chacun des pots apparaît un code. Ce jardin n’est pas simplement fait pour l’agrément des habitants et des touristes, mais pour expérimenter nombre de variétés.
Ces trois caractères nous rappellent que, derrière l’apparente luxuriance de cet îlot béni, un travail multiséculaire d’adaptation de plantes rapportées d’ailleurs a été réalisé. La canne à sucre, les mangues, les bananes et la vigne ont fait l’objet d’expériences similaires au cours du temps.
Ce que vous voyez n’est pas un immense jardin paradisiaque, mais un laboratoire à ciel ouvert.