Aucun risque
Paris, septembre 2012.
Naguère, les choses étaient simples : pour rester en bonne santé tout en mangeant, il suffisait d’éviter les aliments trop riches qui donnent une crise de foie, la viande pas assez cuite qui transmet des parasites, les fromages au lait cru susceptibles de provoquer une listériose, les œufs toujours soupçonnés d’héberger quelque salmonelle, les poissons gras concentrant bien malgré eux du méthylmercure, les plats préparés remplis d’additifs, d’arômes et de colorants. Bref, le plus simple était de devenir végétalien et d’adopter pleinement les recommandations nutritionnelles en mangeant 5 fruits et légumes par jour.
Mais nous savons désormais que, souvent, ces légumes et ces fruits sont bourrés de pesticides, et même, qu’à l’image des « concombres tueurs » de l’été 2011, leur caractère naturel n’est pas en soi protecteur. De plus, ils sont cueillis bien avant maturité ; les producteurs développent des variétés faites pour le transport et l’apparence et non pour le goût, aussi les abricots pâteux et les tomates insipides constituent-ils d’autres risques bien plus immédiats.
Il n’est alors guère étonnant de voir surgir un bouquet d’écrits sur un fruit aussi commun que le melon sur un marché, nous garantissant tout autant le goût que le professionnalisme des producteurs – que l’on peut même retrouver. S’il existe des indices subtils pour choisir un bon melon, rien de tel qu’une étiquette pour garantir qu’au-delà de la transaction marchande immédiate, le déjeuner sera tout aussi sûr que délicieux.