Métier : photographe
Paris. Octobre 2009.
Avec le développement de l’électronique et des technologies numériques, la photo est devenue accessible à la plupart d’entre nous. Art moyen, il suffit d’un clic sur le téléphone portable ou d’un coverclic sur un appareil photo désormais miniature. Dans ces conditions, l’équipement d’un photographe professionnel se réduit de plus en plus tant chacun est à portée des techniques actuelles de reproduction. L’apport différentiel est beaucoup moins du côté des machines que de celui des humains. Mais comment préserver cet écart qui fonde l’activité des professionnels ?
Certains, spécialisés dans les portraits d’écoliers, ont trouvé une solution. Une fois réalisée, la photographie des chérubins est transmise aux parents pour qu’ils décident de l’acheter ou non. Or bien malins et mesquins sont ceux qui profitent d’avoir la photo de leur progéniture dans les mains pour s’empresser de la scanner avant de la rendre à l’institution scolaire, prétextant qu’ils ne la trouvent finalement pas si exceptionnelle. Comment lutter contre les chaînes d’impression (ordinateur, scanner, imprimante de qualité photo) disponibles dans certains foyers ? En déployant un anti-programme aussi fiable et sophistiqué, même si il tient dans un autre assemblage apparemment rudimentaire. Un : glisser la photo dans une pochette suffisamment transparente pour voir le portrait. Deux : agrafer soigneusement la pochette pour la maintenir fermée. Trois : répéter systématiquement dessus l’inscription “Reproduction interdite… Toute pochette ouverte sera facturée” pour garantir que l’instruction sera lisible et masquera simultanément des petites portions de la photo.