Nobel
Bruxelles, août 2016.
Autour des bâtiments, comme à l’habitude sur ce type de campus, on doit traverser des parkings protégés par des barrières. Il ne s’agirait pas que le touriste égaré ou le consommateur du supermarché voisin s’empare de cet espace universitaire réservé aux membres dûment répertoriés de la population académique.
Une fois passée la barrière, les places identiques, séparées par des bandes peinturlurées pour organiser l’espace, sont toutes accessibles. Toutes… ou presque : une petite rangée, ombragée, est attribuée à la direction de l’université – ici le vice-recteur, là le président. Et puis, tout près, cette curieuse place réservée à l’élite académique.
Renseignement pris, une seule personne est à même de l’occuper : un physicien théorique. Âgé de 81 ans au moment de l’attribution du prix en 2013, il enseigne toujours, permettant à son université de « marquer des points » au classement de Shanghaï. Les 5 mètres carrés de bitume et le panneau dédié sont un bien petit prix pour autant de crédit scientifique.