Ouverture
Autrefois présenter en colloque relevait d’une procédure simple, mais relativement opaque. Chacun pouvait envoyer une communication aux organisateurs, qui était retenue ou pas. Elle était ensuite affectée à une session, sans consulter les auteurs, au risque de mélanger la carpe et le lapin… et de ne pas retenir l’audience. Alternativement, on pouvait proposer une session complètement organisée, avec 3 ou 4 communications et éventuellement des discutants. On y gagnait de la cohérence, mais on perdait la surprise, puisque les autrices et auteurs concernés se connaissaient déjà.
Cette dernière procédure existe toujours, mais a été renommée « session fermée », par opposition à des « sessions ouvertes », dont les proposants présentent la thématique. Si elle est retenue par les organisateurs, elle est ensuite rendue publique avec leurs noms, un titre de session et un argumentaire sur la problématique et les attentes. Cette publicité nouvelle permet de créer des rencontres imprévues de collègues, de découvrir des travaux… mais aussi échouer à susciter l’intérêt.
Cette année, pour la première fois, ce mécanisme de publicité a été renforcé par l’adjonction d’un compteur marquant le nombre de communications proposées pour chacune des 397 sessions. Le marché des idées devient ainsi plus transparent au risque de modifier les appariements : va-t-on proposer à une session sans succès, au risque qu’elle ne soit finalement pas retenue, ou à une session déjà « trop remplie », au risque de ne pas être retenu en raison de la trop grande concurrence?
La data limite est aujourd’hui même, la bourse aux idées va bientôt fermer, les nombres resteront-ils visibles?