Pare-brise, épisode 3
Issy-les-Moulineaux, juin 2010.
Revenons aux pare-brise. Nous avons vu récemment qu’ils pouvaient offrir un bel espace d’exposition : une vitrine utile pour exposer des livres ou exhiber un message sans qu’il soit abîmé par la pluie et le vent. Mais ils sont aussi une surface. Un lieu sur lequel on peut écrire directement, ou laisser un mot. Il semble que dans ce cas, la voiture elle-même et son identité puissent être en jeu, modifiées ou au moins spécifiées par le seul écrit. Mais parfois, la transformation laisse perplexe. S’il y a une évidente mutation, il est difficile de l’identifier clairement. Qu’est-ce que ce post-it “POLICE” fait à la voiture ? Manuscrit et fragile. Est-ce un faux fait à la va vite par un conducteur qui ne veut pas que sa voiture parte à la fourrière ? Est-ce un moyen pour des personnes du quartier de dénoncer des policiers en civil ? Peut-il réellement s’agir d’une vraie voiture de police ? Une seule chose est sure : un simple mot est capable de faire vaciller nos certitudes et faire d’une voiture ordinaire un véritable mystère.