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Grenade, février 2014.
L’invasion des espaces publics par les annonces commerciales est parfois bienvenue, notamment en raison des revenus qu’elles génèrent pour des propriétaires louant des espaces de visibilité. Symétriquement, elle entraîne différentes formes de résistance, dont les plus visibles sont le brouillage et le marquage des supports même de commercialisation. Mais elle conduit également à l’invention de micro-dispositifs de lutte, dont les célèbres autocollants indiquant aux divers porteurs de plis qu’on ne souhaite pas de feuillets commerciaux dans sa boîte aux lettres.
Dans le hall extérieur de cet immeuble moderne, c’est une solution originale qui a été adoptée : il ne s’agit plus de protéger un espace privatif des incessantes vagues commerciales, mais de les recueillir dans un lieu partagé qui leur est dédié. Panneau publicitaire toujours changeant, il héberge chaque jour de nouvelles marques, de nouveaux prospectus, tout prêts à être adoptés par les passants. A moins bien sûr que les habitants ne le traitent comme une poubelle de tri, le lieu provisoire de leur accumulation avant de finir recyclés pour d’autres annonceurs.