Salut
Dieppe, août 2006.
Le moment vient toujours où il faut partir. Le temps social ordinaire reprend son cours et les lieux de vacances s’éloignent par la vitre arrière. Ne restent plus que des souvenirs et quelques photos pour fixer la mémoire. La bouée et le bateau sont en métal, figés dans l’éternité de l’hiver froid. La mendicité n’est autorisée qu’aux objets et les cadenas empêchent d’autres mains que celles qui sauvent de s’emparer des dons.
Alors peut-être un dernier geste avant de partir. Aux touristes reprenant leurs avions, des boîtes pour recueillir leur monnaie désormais sans valeur marchande et servir de nobles causes sont proposées. Aux plaisanciers de la côte picarde, cette urne métonymique rappelle que les vacances auraient pu être plus funestes et qu’il s’agit moins d’altruisme que de souci de soi.