Tenue correcte exigée
L’invité du jour : Olivier Leclerc
Saint-Étienne, juin 2015.
Sur les chantiers, il y a ceux qui travaillent, et les autres. Ce petit panneau, destiné à laisser la cabane de chantier aussi propre qu’on l’a trouvée en entrant, le rappelle utilement. Celui qui travaille, c’est l’ouvrier : tenue confortable, légèrement débraillé, l’air de celui qui ne se laisse pas marcher sur les pieds (chaussures de sécurité). L’entreprise lui fournit une tenue de travail, qu’il salit, et qu’il doit laisser à la porte de la cabane de chantier. L’autre, c’est le cadre. Pour lui, pas de problème, il peut entrer tel qu’il est. C’est-à-dire en costume-cravate, bien coiffé, l’air de celui à qui le monde s’ouvre, et qui le sait. Lui, semble-t-il, n’est pas en tenue de travail. D’ailleurs, il s’achète ses costumes. Les tenues nous disent là où il y a travail et là où il n’y en a pas, aussi sûrement que l’ouvrier est payé à l’heure et le cadre au forfait.