Volume
Amsterdam, jullet 2024
L’hôtel est confortable, des salles de travail et de réunion sont mises à disposition, ailleurs les tables de ping-pong et autre espaces de détente sont également à disposition. Dans la chambre, les conseils d’économie d’énergie sont présents sur les interrupteurs et un sticker est collé sur la pario de douche qui affirme que plus l’usage d’eau est élevé, plus la banquise fond, laissant les ours blancs sans habitat.
C’est en en entrant dans la douche qu’un curieux appendice du pommeau de douche attire l’attention. En dépit de l’environnement humide, on aperçoit des nombres marquant le passage inexorable de l’eau par un capteur. Il est bientôt clair que c’est le volume d’eau chaude qui est mesuré, au-dessus de l’ours cité et de sa banquise presque disparue.
Une fois la douche achevée, après une dizaine de secondes, les nombres disparaissent ; et on peut constater à la prochaine douche une mise à zéro, comme si le passé était effacé.
L’ours reviendra dans le même état, sur sa petite banquise, il faudra encore et toujours s’en préoccuper. Plutôt que de constater avec effroi les dommages déjà accumulés, tenter de sauver ce qui peut l’être.